The 'Chicken Bus': Guatemala's Unique Mode of Transport

Le « Chicken Bus » : le mode de transport unique du Guatemala

Au Guatemala, impossible d'échapper à un tour en chicken bus. Vous avez peut-être déjà entendu parler de ce système de transport et vous vous demandez, comme moi : qu'est-ce qu'un chicken bus ? Eh bien, ils font partie de la culture, du Guatemala et constituent une raison de plus de tomber amoureux de ce pays dynamique. Ils sont amusants, un peu fous, mais valent vraiment le détour. On se croirait presque dans le Magicobus d'Harry Potter, où un bus à trois étages sillonne les rues étroites de Londres à toute vitesse. Une fois à bord, le mieux est de s'accrocher à la vie.

Le Chicken Bus, terme gringo désignant ces bus scolaires reconvertis, est un incontournable lors d'un voyage au Guatemala et ajoutera sans aucun doute une touche mémorable, voire insolite, à votre expérience. Les Chicken Bus, officiellement appelés « camionetas », sont les bus locaux du pays reliant tous les villages et villes du Guatemala. C'est le principal moyen de transport local, généralement l'option la plus économique pour voyager, quelle que soit la distance. Le terme « chicken bus » trouve son origine dans une époque lointaine, où les bus étaient couramment utilisés par les habitants pour transporter du bétail (y compris du bétail comme les poulets) d'un endroit à un autre. Ce qui ressemble à un vieux bus scolaire américain, mais aux couleurs et motifs éclatants, s'avère en fait être un bus scolaire recyclé.


… Et puis : c'est parti ! On les entend déjà approcher de loin, lorsqu'ils s'annoncent sans subtilité. Les cris fusent de tous côtés, dans presque toutes les rues du Guatemala. Ils sont accompagnés du crissement des freins, du grondement du moteur plus fort que le précédent et d'un épais rideau de fumée qui enveloppe toute personne s'approchant du bus. Et quand on ne les entend pas, on est sûr d'apercevoir un bus coloré, mais magnifique, qui pourrait bien sembler prêt à s'effondrer après un autre voyage.

Aux États-Unis, après une vente aux enchères de bus scolaires après une dizaine d'années ou 240 000 kilomètres, nombre d'entre eux sont conduits au Guatemala pour être démontés, remis à neuf et relookés. Après plusieurs jours de travaux, le bus retrouve un nouvel éclat et une nouvelle vie colorée. Généralement, les bus portent le nom de la fille ou de la petite amie du propriétaire, puis sont peints en grandes lettres scintillantes et voyantes, visibles de tous. Les sièges, autrefois prévus pour deux jeunes enfants, accueillent désormais quatre adultes. La capacité maximale n'est atteinte que lorsqu'il n'y a plus de place pour s'entasser dans l'allée ou la cage d'escalier. Heureusement, inutile de porter une ceinture de sécurité lorsqu'on est coincé par ses voisins, comme des saucisses dans un hot-dog. 

On nous a appris à l'auto-école à ralentir avant d'aborder un virage, mais les chauffeurs de bus-poulet ont dû être absents de ce cours. Le chauffeur et l'ayudante sont censés payer un forfait journalier pour le trajet ; pour être rentables, ils doivent donc effectuer le trajet autant de fois que possible par jour. C'est peut-être pour cela qu'ils pensent que si les passagers supportent de rester debout, ils prennent le virage trop lentement. Sur le trajet, il n'y a aucune voiture, camion ou bus qu'ils ne puissent dépasser facilement, même sur des voies étroites avec des véhicules venant en sens inverse. Les limitations de vitesse ne font certainement pas partie de leur programme et ne s'appliquent qu'à tous les autres véhicules, à l'exception des bus-poulet (bien sûr).

Les Ayudantes, en charge du chargement et de la délivrance des billets aux passagers, pourraient sans doute se lancer dans une activité annexe d'artiste de cirque. C'est incroyable de voir comment ils peuvent se faufiler dans des espaces exigus dont on ignorait l'existence pour récupérer l'argent des nombreux passagers à bord. Il leur arrive même de grimper sur le toit du bus bondé pour récupérer l'argent des passagers par la fenêtre ou de retirer les valises empilées comme des montagnes sur le toit, maintenues ensemble par des cordes plutôt précaires. Le bus n'a pas de capacité maximale, donc même rempli à ras bord, les Ayudantes continuent de le remplir. Il n'y a certainement pas de capacité maximale.

…Après plusieurs heures de route divertissantes, vous arrivez à destination. Aussi vite que vous êtes monté dans le bus, vous devez en descendre aussi vite, déterminé à ne pas manquer votre arrêt. En quelques secondes, le bus disparaît au loin.

Prêt à embarquer dans un bus à poulets ? Bon voyage !

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